Les arguments avancés pour justifier l’expertise, et donc le report de l’accord :
- Quid de la surveillance des salariés via les outils informatiques ?
Le texte dit : “La Direction doit garantir le respect de la vie privée du télétravailleur à domicile. Il n’y a pas de mise en place d’outils de contrôle et de surveillance spécifiques au télétravail.”
- Quid de la plage horaire de disponibilité (8h-19h), est-ce que le salarié devra rester 11 h devant son poste ?
Le texte dit : “l’avenant au contrat de travail précisera la plage horaire d’accessibilité pendant laquelle le télétravailleur pourra être joint par son responsable hiérarchique dans le respect de la durée maximale du temps de travail”. La plage horaire interdisant tout appel avant 8h et après 19h a été définie pour renforcer la protection du salarié. C’est ensuite à chaque salarié, en fonction de ses préférences et en lien avec son hiérarchique, de fixer dans son avenant la plage horaire d’accessibilité incluse dans ce 8h-19h.
- Quid des centres de télétravail ?
D’un commun accord, ils n’ont pas fait partie de la négociation. Le projet d’accord porte uniquement sur le télétravail à domicile.
- Quid du déploiement effectif du télétravail, si 200-550-1000 personnes demandent le télétravail en même temps ?
550, 1000, c’est précisément impossible, en raison du critère de temps de trajet contre lequel nous nous sommes très longuement battus, et sur lequel nous avons fini par céder à 1H15 puis 1H l’an prochain, justement pour permettre à la direction de le mettre en place au mieux. Le nombre de personnes ayant un trajet supérieur à 1H15 est évalué à 300 maximum...
- Comment se feront les contrôles électriques, comment la Direction les gère pour s’assurer que l’installation au domicile du télétravailleur est aux normes?
Ils sont effectués par une entreprise agréée et payés par SYSTRA, comme cela a été le cas lors de la phase de test en 2013.
"Nous, délégués syndicaux CFDT, nous sommes énormément impliqués dans cette négociation. C’est nous qui avons demandé son ouverture, nous qui nous sommes battus pour abaisser le critère de temps de trajet, que la direction a longtemps voulu maintenir à 1H30. Nous avons étudié des dizaines de textes, de rapports, d’accords modèles, nous avons négocié pied à pied pendant 5 réunions de 2 à 3 heures chacune. Tout ça pour ça...
Le texte n’est sans doute pas parfait, il n’en existe pas, mais les lacunes évoquées sont largement imaginaires. Une négociation, ce n’est pas un texte idéal, c’est un compromis acceptable pour chacune des parties. Si on l’accepte pas, il n’y a jamais d’accord... et jamais d’avancée. Les salariés apprécieront..."