Publié le 15 Novembre 2019

Violences faites aux femmes : Ensemble, brisons l’omerta !
Publié le 14/11/2019 - Par Marie-Nadine Eltchaninoff

• Chaque année, 219 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles commises par leur partenaire ancien ou actuel.
• La lutte contre les violences faites aux femmes, dans et hors de l’entreprise, est un seul et même combat. La CFDT le mène aux côtés des associations et sur les lieux de travail.

Du violet, couleur du féminisme, et une touche d’orange : c’est le dress code de la manifestation organisée le 23 novembre à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes. À la manœuvre, le collectif #NousToutes, qui réunit associations féministes et organisations syndicales, dont la CFDT, autour d’un objectif commun : briser le silence et l’inaction face aux violences conjugales et aux féminicides. La mobilisation précédera de peu les annonces du gouvernement prévues le 25 novembre, en conclusion du Grenelle des violences conjugales, lancé par Édouard Philippe et Marlène Schiappa au début septembre.

Les groupes de travail du Grenelle, composés d’associations, d’experts et de professionnels (justice, police et santé…) ont remis le 29 octobre une soixantaine de propositions au gouvernement à l’occasion d’un bilan à mi-étape. Plusieurs pourraient être retenues : la création d’un protocole d’accueil des victimes dans les commissariats et gendarmeries, la mise en place du téléphone grave danger, l’accès 24 heures sur 24 au numéro spécial 3919 ou la création de places d’hébergement d’urgence.

Des mesures propres à l’entreprise

D’autres mesures relèvent plus directement de l’entreprise. Les acteurs du Grenelle suggèrent de sensibiliser les employeurs et le management aux violences domestiques et d’impliquer davantage les partenaires sociaux. Ces pistes de travail font écho à la convention internationale sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail fondée sur le genre, adoptée en juin dernier par l’Organisation internationale du travail (OIT), et qui intègre les violences conjugales. « Nous attendons du gouvernement français qu’il ratifie la convention et qu’il réunisse les organisations syndicales et patronales pour discuter de sa transposition en droit français, intervient Béatrice Lestic, secrétaire nationale responsable du dossier de l’égalité femmes-hommes. Le sujet des violences conjugales ouvre une série de questions. Les solutions actuellement évoquées, l’octroi de jours de congé exceptionnels, l’aménagement des horaires de travail ou l’organisation de mobilités géographiques, doivent être discutées et le cadre de ces droits doit être défini. »

Ce sujet des violences conjugales s’ajoute à celui des violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) dont la prise en charge est prévue par la loi Avenir professionnel votée en 2018. Celle-ci a rendu obligatoire la désignation de deux référents VSST, l’un à la direction des ressources humaines, l’autre parmi les élus du CSE. « Lors de la concertation qui a précédé, la CFDT a bataillé pour obtenir l’obligation de désigner un référent côté élus, souligne Béatrice Lestic. À l’heure où 50 % des comités sociaux et économiques restent à mettre en place, il n’est pas envisageable que ce mandat ne soit pas assumé par la CFDT. »

Les élus référents, un appui central

Longtemps sujet tabou, les violences conjugales sont désormais comprises comme étant liées au sexisme à l’œuvre dans la société. « On ne dépose pas son sac à dos des violences en passant la porte de l’entreprise », juge Karine Foucher, secrétaire régionale de la CFDT-Bretagne, plutôt confiante quant à la mise en place des référents dans les CSE de sa région. « Le travail de sensibilisation aux VSST est fait, nos militants sont formés au rôle de référent et prêts à s’engager sur l’aide à apporter aux femmes, y compris en cas de violences conjugales. »

Un défi que Coura Dia, déléguée syndicale à la MAAF et référente VSST, est déterminée à relever : « Le regard sur les violences conjugales a changé. La médiatisation autour de #MeToo puis des féminicides y a beaucoup contribué. C’est important, car nous pouvons tous côtoyer, sans le savoir, des femmes en danger ou fragilisées. » Quand Coura Dia rencontre les salariés dans les services, elle prend le temps d’expliquer son mandat de référente et laisse toujours ses coordonnées. « Plusieurs jours après une visite de site, j’ai été contactée par une salariée qui subissait des violences dans son couple, se souvient-elle. Elle avait besoin d’aide et de temps pour contacter un avocat et s’occuper de la garde des enfants. Avec son accord, nous avons mis le DRH et son management direct dans la boucle. » Selon la déléguée syndicale, le travail en lien avec les associations spécialisées est d’une aide précieuse. « Nous orientons les salariées en difficulté vers les centres d’information, les associations ou encore le planning familial, qui apportent tous un soutien très concret. » De l’avis de la plupart des référents, le sujet, qui peut faire peur, doit être dédramatisé. « Il faut avoir une bonne écoute et être formé », admet Renaud Dalmar, délégué syndical et référent chez Radio France, qui a déjà été confronté à plusieurs cas de harcèlement sexuel. « C’est très proche de la gestion des risques psychosociaux en général. J’encourage également les militants à s’engager sur ce mandat, car il est temps que les hommes eux aussi mènent la lutte contre la domination masculine au sein de l’entreprise. »

mneltchaninoff@cfdt.fr 

 

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Rédigé par CFDT SYSTRA

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Publié le 13 Novembre 2019

Pas grand chose lors de cette 1ère réunion de CSE pour SYSTRA

 

  • SYSTRA a toujours des pb de trésorerie
  • Présentation des BU : Génie Civil (Christian Gilbert), Systèmes (Dominique Roux), Marchés Urbains (Vincent Dugay)

On vous rassure : tout va bien dans ces directions, avec de belles perspectives pour 2020.

Après... on ne sait pas

On a même droit à la présentation de la nouvelle Direction RH de FRS par la Directrice démissionnaire qui est partie fin octobre-2019 (pour RAPPEL le DRH France est parti fin septembre-2019).

 

  • Rupture conventionnelle de l'ancienne secrétaire du CE.

A peine élue et déjà partie

Prochaine réunion le 20 novembre 2019

 

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Rédigé par CFDT SYSTRA

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Publié le 5 Novembre 2019

Chers collègues,

ça y est, nous avons atteint cette date symbolique : à partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la fin de l’année, le travail des femmes en France est gratuit, du 5 novembre au 31 décembre 2019.

En 2019, les inégalités salariales entre les hommes et les femmes persistent et sont estimées en moyenne à 15%(1), soit :

  • 1h12 non rémunérées chaque jour (sur la base d’une journée de 8h) ;
  • Ou bien 6 semaines par an non rémunérées (et ça commence aujourd’hui, le 5 novembre) ;
  • Ou bien 6 années pendant lesquelles les femmes ne sont pas payées, en prenant les 42 annuités de cotisation.

A Systra, les différences de salaire entre les hommes et les femmes ne sont pas communiquées. Pour autant, l’entreprise déclare « mener des actions en faveur de la réduction des écarts de rémunération » selon le sexe, et reconnaît donc l’existence même de cet écart.

Côté salariées, 50% des femmes chez SYSTRA considèrent ne pas avoir les mêmes perspectives de carrières que leurs homologues masculins (2)… Comment s’en étonner devant l’absence de diversité au sein du Directoire et dans les plus hautes instances de décision ?

Cette journée est l’occasion d’informer largement sur ces écarts de salaires existant aujourd’hui en France entre les hommes et les femmes et de se mobiliser ensemble contre ces inégalités persistantes.

Il est question ici d’équité sociale. Comment peut-on accepter qu’une partie de la population travaille gratuitement pendant 6 ans, pour une entreprise à but lucratif ?

Cette journée est également l’occasion de prendre conscience du sexisme perdurant au sein des entreprises.

A SYSTRA, 38% des salariés déclarent avoir été témoins de comportement sexiste (2). Les remarques sexistes, les surnoms infantilisants, l’humour grivois ou les remarques sur la tenue vestimentaire, jugée trop féminine, ne doivent pas être tolérés.

 

Que cette date tristement symbolique soit l’occasion d’une prise de conscience collective !

 

(1) Source : Eurostat

(2) Source : Enquête Women @ Systra mai 2019 & 590 répondants en France, 277 femmes et 313 hommes

 

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Rédigé par CFDT SYSTRA

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