Publié le 28 Mai 2018

Ces derniers temps, les référendums d’entreprise ont fait la une de l’actualité. Chez AIR FRANCE, tout d’abord, où les salariés ont rejeté à plus de 55% l’accord sur les augmentations proposé par la Direction, avec une participation massive supérieure à 80%. Chez la SNCF ensuite, où le vot’action des organisations syndicales a débouché sur 95% des votes contre la réforme, avec une mobilisation de 61% des électeurs cheminots.
Dans ces deux cas, les résultats du référendum ont montré que les revendications des organisations syndicales étaient en phase avec les attentes des salariés, alors même que les Dirigeants espéraient par la voie du référendum, ouvrir une brèche entre les salariés et leurs représentants démocratiquement élus. Au contraire, l’instrument du référendum s’est retourné comme un boomerang pour les Directions, en mettant en lumière le manque de confiance, voire la défiance, des salariés à leur égard. Il faut dire que les Dirigeants n’ont pas l’habitude de se frotter à l’exercice de la démocratie, eux qui ne sont pas élus, mais nommés par les actionnaires. Au contraire des représentants des salariés, habitués à remettre leur mandat en jeu dans les urnes à échéances régulières.
Mais ces initiatives de référendum, nous interrogent sur une mise en œuvre de l’exercice chez SYSTRA. Avec les résultats financiers 2017 catastrophiques. Avec le pilotage plus que chaotique du projet CASTOR (déménagement/réaménagement du siège). Avec l’austérité sur les salaires, le rabot de 30% sur les primes et la baisse de l’intéressement. Avec les taux de turnover et d’arrêt maladie en hausse. Bref, avec la situation à laquelle nous a conduit la stratégie de la Direction, on n’est pas certains, à la CFDT, qu’un référendum auprès des salariés de SYSTRA aboutirait à un vote de confiance… Peut-être même qu’il aboutirait aux mêmes conséquences que chez AIR FRANCE… Alors, chiche ?